La madeleine est à quai...

L’autorisation officielle de vendre des madeleines sur le quai de la gare de Commercy remonte à 1874. Elle a été délivrée par la préfecture. À partir de cette date, jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale, les voyageurs qui passent par la gare de Commercy vont pouvoir contempler depuis la fenêtre de leur compartiment, toutes les vendeuses de madeleines, chargées de leurs grands paniers d'osier, se dirigeant tant bien que mal dans la foule, et criant très fort pour vanter leur marchandise et attirer le client ! La locomotive faisait le plein en eau et donc l’arrêt prolongé permettait de faire commerce.

Au point que jusqu'à la seconde guerre mondiale, près de 2.500 madeleines étaient vendues sur les quais de la gare.

Marcelle-Madeleine vendait – elle – des madeleines de Liverdun à Nancy avec une caisse montée sur roue. Elle a été la figure des madeleines dans l’agglomération de Nancy.

 

Bar-le-Duc, la gare « fromagère »

Quand Étienne Dongé vient au monde, en 1904, ses parents sont cocher et cuisinière dans une maison bourgeoise de l’Aisne. Le maître des lieux fait comprendre que le petit est de trop.
Le voilà donc confié à un oncle, négociant en vins, qui le
place chez un fromager de la Marne quand Étienne quitte
l’école. Il a 16 ans. Autre temps, autres mœurs…
Deux ans plus tard, la fromagerie de Triconville (Meuse) est à vendre. Le tonton en fait l’acquisition
et confie les rênes à Étienne qui a tout juste 18 ans.

Il collecte ses bidons de lait dans le village à l’aide d’une voiture à bras, transforme le lait cru en brie moulé à la pelle. Plusieurs fois par semaine, le frais de sel part en train. Bar-le-Duc est alors  la plus grosse gare « fromagère »
d’Europe.