Journaliste durant 38 ans, Jean-Claude Bonnaud, Tourangeau d’origine, a travaillé à La Nouvelle République du Centre-Ouest, L’Est Républicain, puis dirigé successivement plusieurs quotidiens régionaux : Charente Libre, Sud-Ouest, les Dernières Nouvelles d’Alsace et L’Est Républicain (ces deux derniers titres simultanément). Il a par ailleurs présidé l’Institut de Journalisme de Bordeaux. Il a également créé sa société d’édition dans

le Val-de-Loire. Il est l’auteur de quatre autres ouvrages : « Vins mille lieux sous la Loire », « La Loire est en Elles », « Du rouge aux lèvres », « Le cep, la cape et l’Europe ».

Sur un millier de kilomètres, depuis l’Ardèche jusqu’à l’Atlantique, la Loire a tissé des paysages sur lesquels les hommes ont non seulement écrit l’histoire des grands châteaux et celle - plus discrète - de civilisations dont certaines restent d’actualité quand d’autres n’ont plus d’autre ancrage que celui de la mémoire. Et encore,

lorsqu’elle ne s’évanouit pas dans les méandres de la paresse d’un temps qui fuit trop souvent sur la vanité de l’instantanéité des réseaux sociaux ! Car la Loire, ses affluents, ses sous-affluents, les marais, les étangs et l’océan, en bout de course, demandent que l’on prenne le pas… pas pressé du promeneur qui offre son regard au temps qu’il faut prendre pour mieux connaître cet environnement.

Jusqu’au pont de Saint-Nazaire, le simple filet d’eau, qui s’est arraché des collines ardéchoises avant de devenir le plus grand fleuve de France, a écrit sur la pierre des coteaux et la terre des vallées pour donner aux régions traversées la dimension des plus beaux espaces. Et si les châteaux et les abbayes en sont des bijoux dont nul ne

peut contester la gloire, l’eau et le vin en sont les axes centraux sans qu’on le sache toujours. Car l’eau et le vin, contrairement à ce que l’on croit souvent, marchent main dans la main. Pas d’eau, pas de vin. Pas d’eau, pas de vignes : pas de paysages remarquables…

C’est le périple que propose ce livre pour s’imprégner au mieux de cette âme ligérienne si particulière. Une âme

baignée de l’eau vive du bonheur puisque c’est elle qui domine tout au long de ce millier de kilomètres.